Ouistreham
Ouistreham ou plus exactement Ouistreham-Riva Bella, appellation qui prouve à quel point est ancienne la vocation touristique de la localité, située sur la côte de nacre, constitue l’extrémité orientale des plages du débarquement, puisque la ville s’est construite sur la rive gauche de l’Orne, laquelle limite à l’est le secteur de l’opération Neptune.
Au départ village de pêcheurs et de paysans, la commune va connaître un certain essor grâce à son port (de là part la pierre de Caen). Dans la seconde moitié du XIXe siècle, quand les Britanniques inventent le tourisme, les Normands les imitent et les villas cossues commencent à s’installer dans les dunes (de ce moment date “Riva Bella”). Au début du siècle suivant ouvre ce que l’on appelle pas encore la thalassothérapie, ainsi que le casino (la population reste toutefois à un niveau modeste, autour de 2000 habitants. Après guerre commence une évolution qui va s’accélérer dans les années 1990 pour dépasser aujourd’hui les 9000 habitants).
Ce casino surplombe la plage, et constitue donc un point de surveillance idéal que les Allemands ne manquent pas d’utiliser. Sa prise, on le sait (voir l’article qui lui est consacré à la page “Les Français du Jour J”) est l’œuvre du commando Kieffer (commando n° 4), intégré à la 1ère Brigade spéciale de Lord Lovat, tout juste débarquée à Sword, dont le périmètre englobe les abords de la ville.
Pour qui ambitionne de visiter l’ensemble des plages du débarquement, le choix de Ouistreham comme lieu de séjour ne semble pas aller de soi, tant la position de la ville est excentrée. Pourtant, le patrimoine local mérite qu’on y réfléchisse : en dehors d’atouts touristiques classiques (la thalasso, la station nautique et son école de voile, la pêche en mer, le bois du caprice, etc…) la ville abrite en effet deux musées qui nous intéressent au premier chef : celui du Mur de l’Atlantique, installé dans le bunker qui abritait le QG allemand commandant les batteries de l’Orne, et celui du commando n° 4.
On ne manquera pas non plus d’aller voir : le mémorial aux soldats britanniques (parking de la gare maritime) ; et surtout, boulevard Aristide Briand (qui possédait une résidence de vacances à Ouistreham, on peut toujours la voir, au lieu-dit “Le Maresquier”), le monument en hommage aux 177 fusiliers-marins qui libérèrent la ville : leurs noms sont gravés sur cette flamme, œuvre d’une artiste locale, qui s’élève sur une coupole de tir. Autour, des stèles rappellent que plusieurs d’entre eux ont laissé leur vie dans ces combats. C’est là que, chaque 6 juin, se rassemblent les vétérans encore valides.
Les possibilités d’hébergement sont légion :
- 10 hôtels, dont celui, 4 étoiles, de l’institut de thalasso ;
- une cinquantaine de meublés en location saisonnière ;
- une bonne quinzaine de chambre d’hôtes ;
- et enfin deux campings (3 et 4 étoiles) totalisant près de 600 emplacements
Pas de souci de restauration non plus :
- entre pizzerias, crêperies ou encore crêperies/mouleries, et restaurants traditionnels (dont un gastronomique) ou dédiés aux produits de la mer, c’est plus d’une trentaine de tables qui vous sont offertes.
Ajoutons enfin que le centre-ville est très commerçant et se prête parfaitement au lèche-vitrine si la météo dissuade de visiter les plages. La ville possède bien entendu le label “commune touristique”, et est aussi par ailleurs station climatique classée depuis 1923.