JUNO BEACH

C’est la plage centrale du dispositif anglo-canadien, de Graye-sur-mer à Saint-Aubin. C’est aussi, avec Omaha beach, la mieux défendue.

Juno Beach, plages canadiennes du débarquement

juno beach

Plage de Juno Beach aujourd’hui

Elle est dévolue aux troupes canadiennes, en l’occurrence la 3e Division d’infanterie commandée par le Major-Général Rodney Keller, composée des 7e et 8e brigades, qui forment la première vague (à l’ouest de la zone pour la 7e, à l’est de Courseulles-sur-Mer pour la 8e), la 9e brigade constituant la seconde vague, épaulée également par des commandos britanniques (le commando 48 de la Royal Navy, qui constitue avec le 41, qui débarque à Sword, la 4e Brigade spéciale). Ici aussi, le mauvais temps et la houle jouent en défaveur des assaillants : la mer a déjà recouvert les premières lignes d’obstacles lorsque la 7e brigade, vers 7 h 45, et la 8e, quelques minutes plus tard, prennent pied sur les plages. Pire, compte tenu de l’état de la mer, les chars qui devaient appuyer l’infanterie ne peuvent être débarqués : ceux de la 8e brigade le seront par péniches, après l’infanterie, ceux de la 7e, débarqués à plus de 3 kilomètres du rivage se perdent ou coulent (au total, sur 40 chars Centaure de la Royal Navy, 6 seulement arriveront sans encombre).

Des pertes importantes

Ici aussi, bombardement aérien et artillerie navale n’ont pas servi à grand-chose, et les défenses allemandes sont intactes dans leur quasi-totalité. D’où, comme à Omaha, des pertes importantes : deux régiments : le Royal Winnipeg Rifle, et le Regina Rifle, voient la moitié de leur effectif mis hors de combat. Mais, atout en faveur des Alliés, ils ont été bien renseignés, et les défenses allemandes bien identifiées. Si l’on ajoute que des hommes du Régiment de la Chaudière (commandé par le Lieutenant-Colonel Paul Mathieu) – seule unité francophone en dehors des Français Libres à participer au débarquement, à la grande surprise des habitants des villages libérés – ont su mettre à profit la capture de quelques soldats allemands, on comprend comment, après de combats acharnés, les hommes de la 7e brigade (Général Foster), ont finalement su s’infiltrer vers l’intérieur, même si à 17 h, on se bat encore à Courseulles et à Vaux.

A l’est aussi, la 8e brigade (Général Blackader) se heurte à une résistance acharnée : le Queen’s Own Rifle perd près de 150 hommes pour libérer Bernières. A 11 h 40, lorsque la 9e brigade débarque à son tour, ses consœurs ont déjà avancé de 8 kilomètres à l’intérieur des terres. A Creully se fera la jonction avec des éléments de 50e Division d’Infanterie britannique, débarquée à Gold, mais la progression s’arrêtera à 5 km de Carpiquet : les Allemands y résistent : bien plus, si les défenseurs côtiers de la 716e Division d’Infanterie allemande ont pour la plupart abandonné leur poste (Commandée par le Général Wilhelm Richter, cette division n’a aucune expérience du combat, et comporte en outre de nombreux étrangers dont les velléités offensives ne sont pas évidentes) les tankistes de la 21e Panzerdivision ne sont pas de la même trempe : leur contre-offensive de la soirée empêche la liaison avec les troupes débarquées à Sword, et contraint les Canadiens à se replier à 7 km de Juno beach, à 5 km de l’endroit prévu.
Selon les sources, on évoque généralement un total de pertes (morts, blessés, disparus) variant entre 800 et un peu plus d’un millier de soldats, sur 21 500 débarqués.

Juno Beach, Courseulles-sur-Mer, retour du Général De Gaulle en France

courseulles - graye

Croix de Lorraine de Courseulles-sur-Mer / Graye

Pour nous, Français, Juno est aussi la plage sur laquelle le Général De Gaulle reprendra contact pour la première fois depuis 1940 avec le sol du vieux pays. C’est en effet là, à Courseulles, que va l’amener le contre-torpilleur La Combattante, accompagné, entre autres, des Généraux Koenig et Béthouard, et de l’Amiral d’Argenlieu. Aujourd’hui, à l’ouest de la ville, à la lisière de Graye, une Croix de Lorraine de plus de 18 mètres de haut (érigée en 1990) commémore cet évènement. Moins émouvante peut-être que sa consœur de Colombey, elle a pour elle le charme du décor marin qui l’environne.

3 réflexions sur “JUNO BEACH”

  1. Bonjour Monsieur PILNIAK,

    Merci pour votre commentaire et vos encouragements. Très prochainement refonte graphique complète du site.

    A bientôt !

  2. mais c est pas possible …. tout était prévu les chars pour déminer les autres pour faire des « routes », les chars emphibies les bombardement fait pile au bon moment . c est incroyable

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