Général Pratt – Don Forester Pratt
Don Forester Pratt est né en juillet 1892 à Brookfield, dans le Missouri. Il s’engage dans l’armée en août 1917, à la suite de l’entrée en guerre des États-Unis. C’est un fantassin : après un séjour en Chine de 1932 à 1936, il passe quatre années à l’école d’infanterie de Fort Benning, comme instructeur, avant de devenir chef d’Etat-Major de la 43e DI, puis, en août 1942, de rejoindre la 101e Division qui, comme sa consoeur la 82e, est alors transformée en unité aéroportée. En septembre 1943, il en devient commandant en second.
Le commandant en chef est alors le Général William C. Lee. Ce dernier, souffrant de graves problèmes cardiaques, doit rentrer aux États-Unis en février 1944. Pratt pense alors lui succéder, mais le Général Eisenhower lui préfère le Général Maxwell Taylor, alors commandant de l’artillerie de la 82e.
Pour le débarquement, la tâche qui lui est assignée peut apparaître comme de “seconde zone“: commander les éléments du train et les renforts de la division qui arriveront par la mer. Il reçoit néanmoins l’autorisation de faire partie de la première vague, et embarque comme passager à bord d’un planeur Waco, piloté par le Lieutenant-Colonel Murphy, lequel était considéré avant-guerre comme un des meilleurs acrobates du pays.
Entre 3 h 45 et 4 h, le planeur se pose comme prévu dans la nature à quelques trois kilomètres de Sainte-Marie du Mont. Mais, au moment d’actionner les freins, ceux-ci sont sans effet : le planeur glisse sans ralentir sur l’herbe humide pendant plus de 200 mètres, avant de venir percuter une haie de peupliers. Le choc est rude : le pilote a les jambes cassées, le co-pilote est tué par une branche qui traverse le cockpit, et Pratt, installé sur une jeep à l’intérieur de l’appareil , a la nuque brisée. Il est le plus haut gradé – et le seul officier général- à périr ce 6 juin.
Enveloppé dans un parachute, il est enterré alors qu’aux alentours les combats font rage. Il restera dans cette sépulture provisoire jusqu’à la fin de la guerre. Depuis 1948, il repose au cimetière d’Arlington.
La scène de l’atterrissage du planeur a été reprise dans “Il faut sauver le soldat Ryan”, Pratt étant rebaptisé Amend.