Général Keller

Rodney Frederick Leopold Keller est né en octobre 1900, en… Angleterre. Ce n’est que plus tard que ses parents émigrent au Canada. Il fait ses études au collège militaire de Kingston (Ontario), avant d’intégrer un régiment d’infanterie légère, puis de retourner en Angleterre pour sa formation d’officier d’État-major. En 1941, il commande le régiment dans lequel a débuté sa carrière d’officier, avant d’être promu à la tête de la 1ère Brigade d’Infanterie. Il gagne ses étoiles de Général et arrive finalement en 1942 au commandement de la 3e Division d’Infanterie, qu’il mènera à Juno Beach.

General Keller

Populaire auprès de ses hommes, qui apprécient son franc-parler, Keller l’est moins auprès de sa hiérarchie : certains ne le jugent pas capable d’exercer le commandement d’une division. Il ira jusqu’à proposer lui-même sa démission, que son supérieur direct, le Général Guy Simonds, qui commande le IIe corps canadien, refuse.

On lui prête des problèmes avec l’alcool, ce qui lui vaut de commettre de graves indiscrétions, qui lui mettent à dos non seulement ses supérieurs mais aussi nombre de ses propres officiers. Après le débarquement, lors de la bataille de Caen, on lui reprochera sa manière de faire lors de l’opération Windsor, qui visait, le 4 Juillet, à s’emparer de l’aérodrome de Carpiquet. Le 8 août, lors de l’opération Totalize, il est blessé par un tir ami, les avions américains ayant bombardé par erreur son quartier général : ses supérieurs profitent de l’occasion pour lui ôter son commandement : il n’en retrouvera plus. Il quitte le service actif en 1946 et se retire alors en Colombie britannique, à Kelowna, dont il sera conseiller municipal. Ironie du sort, il meurt en 1954, lors d’une visite en Normandie.

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