Général Cota

Norman Daniel Cota, qui hérita dans son enfance du surnom de “Dutch” (Hollandais) qu’il gardera toute sa vie, est né à Chelsea, dans le Massachusetts, en 1893, d’un père ancien employé des chemins de fer reconverti en commerçant, et d’une mère institutrice.  Il intègre West Point en 1913 et y côtoie Dwight Eisenhower, son aîné de promotion de deux ans, au sein de l’équipe de football (US, bien sûr).

Il progresse rapidement en grade jusqu’à major pour finalement se retrouver capitaine suite aux massives réductions d’effectifs entraînées par la fin du premier conflit mondial. A la tête d’un bureau postal militaire, il est tenu pour responsable lorsque celui-ci est dévalisé. Il faudra un vote du Congrès pour le dispenser d’avoir à compenser la perte (43 000 $). En Mars 1941, il rejoint la 1ère Division d’infanterie comme responsable du renseignement, puis de l’instruction, enfin comme chef d’État-major.

Après avoir secondé le Général Terry de la Mesa Allen pour la préparation du débarquement en Afrique du Nord (1942), puis en Sicile (1943), il est envoyé en Grande-Bretagne dans le cadre de la préparation d’Overlord.

Général Norman Cota

Il fait partie de ceux qui militent pour un débarquement à l’aube, et prévoit les inconvénients qui ne manqueront pas de surgir : “Les écarts que nous avons essayé de corriger à l’entraînement vont être agrandis et vont céder la place à des incidents que vous pourriez, à première vue, juger comme chaotiques… Vous allez trouver de la confusion. Les péniches de débarquement sortiront du timing prévu et des gens vont être débarqués au mauvais endroit. Certains n’y arriveront pas… Nous devrons improviser, continuer, ne pas perdre la tête.” En réalité, en étant bien plus pessimiste que le haut-commandement, qui pensait que les bombardements (aérien et naval) auraient raison des défenses allemandes, Norman Cota sous-estimait encore l’ampleur des dégâts.

C’est en tant que commandant adjoint de la 29e D.I qu’il débarque à Omaha Beach avec la deuxième vague, en compagnie des hommes du 116e R.I. La péniche qui le transporte est la cible de tirs de mortiers et d’artillerie, trois des hommes qui s’y trouvent meurent sans avoir pu mettre pied à terre. C’est un des plus hauts gradés à se trouver sur les plages du débarquement et son attitude (immortalisée par Robert Mitchum dans “Le jour le plus long”) est restée célèbre : remontant le moral des survivants, rassurant les soldats commotionnés, et réussissant enfin à trouver l’ouverture pour permettre le passage des engins. La postérité lui attribue deux fameuses citations. A sa question de savoir qui était présent autour de lui, quelqu’un répondit : “5e (bataillon) Rangers !Cota : “Well, God damn it then, Rangers, lead the way !” que l’on peut traduire par “Bien, P… alors, Rangers, ouvrez la voie !” Ce “Rangers, lead the way” est depuis devenu la devise de l’arme. On lui prête aussi le mot : “Gentlemen , nous allons nous faire tuer sur les plages. Allons donc nous faire tuer à l’intérieur!” Dans “Le jour le plus long”, les dialoguistes ont placé dans sa bouche une phrase généralement attribuée au Colonel Taylor (16e R.I.) : “Il y a deux sortes de gens qui vont rester sur cette plage, ceux qui sont déjà morts, et ceux qui vont mourir. Maintenant bougez vos fesses, vous êtes de la 29e !”

Il libérera Saint-Lô, poursuivra bien évidemment les hostilités jusqu’en Allemagne et se voit confier, en Août 1944, le commandement de la 28e Division d’infanterie, à la tête de laquelle il défile sur les Champs-Elysées le 29 Août pour la cérémonie officielle de la libération de Paris.

On retrouvera Norman Cota avec sa division lors de la bataille de la forêt de Hürtgen, au cours de laquelle la 28e subit de lourdes pertes (6200 hommes tués ou blessés, 2300 sur un total de 3100 pour le seul 112e R.I.) qui seront pour partie imputables à ses décisions. C’est aussi en tant que commandant de la division qu’il lui revient d’approuver (ou non) la décision qui condamne Eddie Slovik à la peine de mort pour désertion. “Ce furent, écrivit-il, les quinze minutes les plus difficiles de ma vie”. Eddie Slovik sera le seul soldat américain exécuté pour désertion durant les deux guerres mondiales.

Il prend sa retraite en Juin 1946 avec le grade de Major Général, et meurt à Wichita (Kansas) en 1971. Il est enterré au cimetière de West Point.

Une réponse à “Général Cota”

  1. très bon site j’ai un gros devoir à rendre pour histoire sur le général Norman Cota et grâce à ce site je vais pouvoir le rendre avec un très grand plaisir 🙂

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