Général Collins
Joseph Lawton Collins est né à La Nouvelle Orléans le 1er Mai 1896. Sorti de West Point en 1917, il est affecté au 22e Régiment d’Infanterie, avec lequel il combat en France dans les derniers mois précédant l’armistice de 1918.
Dans l’entre-deux guerres, il peaufine sa formation (école d’infanterie, puis d’artillerie) tout en étant lui-même instructeur : en chimie à West Point, en armes et tactiques à l’école d’infanterie, enfin au War Army College. Dans l’intervalle, les années trente l’ont conduit en Asie, à Manille et aux Philippines. Pearl Harbour le surprend alors qu’il a le grade de colonel. Il y est d’ailleurs envoyé comme chef d’État-major au lendemain de l’attaque pour réorganiser les défenses. Nommé Général en 1942, il prend le commandement de la 25e Division d’infanterie avec laquelle il va s’illustrer dans le Pacifique, notamment à Guadalcanal, y gagnant son surnom de “Lightning Joe”, Joe la foudre. Sur les plages du débarquement en Normandie, il commande le VIIe corps, qui débarque à Utah Beach, libère Carentan, Cherbourg ; et qui, par la suite, sera aux premières loges de l’opération Cobra et de la bataille de la poche de Falaise. Après les prises de Namur, Aix-la-Chapelle, Cologne, il mènera ses hommes jusqu’à la victoire finale en Allemagne.
Après la guerre, il devient chef d’État-major de l’armée de terre, puis, en 1949, chef d’état-major de l’armée des États-Unis, poste qu’il gardera durant toute la guerre de Corée, avant de devenir le représentant américain à l’OTAN. Il quitte le service actif en 1956 et s’éteint en septembre 1987, dans sa 92e année. Il est enterré au cimetière d’Arlington.
La petite histoire retiendra qu’il avait pour neveu Michaël Collins, (fils de son frère James, également Général de l’US Army), le pilote d’Apollo XI, le “3e homme” du fameux vol de Juillet 1969.