Général Barton
Raymond O. Barton, est né en 1889 dans le Colorado. Il sort de West Point (où il gagne le surnom de: “Tubby” (dodu), qu’il gardera toute sa vie, en 1912 pour rejoindre le 8e Régiment d’infanterie, avec lequel – il est alors chef de bataillon – il arrive en France lors du premier conflit mondial, puis participe à l’occupation de l’Allemagne au terme du conflit et jusqu’en 1923.
Diplômé d’État-Major, il enseigne l’art militaire à l’Université de Georgetown dans les années 30. En 1940/41, il est chef d’État-Major de la 4e Division d’Infanterie, puis du IVe corps d’armée, avant de prendre le commandement de la 4e DI en Juillet 1942. Un de ses officiers le dépeint comme “très strict sur le plan disciplinaire, commandant sa division d’une main de fer”, mais en étant toujours proche de ses hommes. En février 1944, il voit arriver comme adjoint Théodore Roosevelt Jr. L’épisode resté célèbre de la demande de ce dernier, le Jour J, à donner l’assaut avec la première vague, est relaté dans l’article qui lui est consacré.
Barton débarque donc le 6 Juin avec la deuxième vague sur une plage “nettoyée”. C’est sa division qui établit le contact avec les paras de la 82e Airborne et qui, par la suite, libérera le Cotentin, et notamment Cherbourg le 26 Juin. Pour nous, Français, elle représente aussi autre chose : c’est elle qui participe, avec la 2e DB du Général Leclerc, à la libération de Paris. En septembre 1944 commence, à la frontière belgo-allemande, la bataille de la forêt de Hürtgen, un épisode assez méconnu du conflit, qui durera pourtant jusqu’en février 1945 : c’est la plus longue bataille jamais disputée par l’armée américaine. C’est au beau milieu de celle-ci que Raymond Barton doit se retirer du service actif, pour raisons de santé, le 26 Décembre 1944. Quelques jours auparavant, il avait contribué à sauver des vies en donnant sa ceinture au médecin pour qu’il en fasse un garrot. Il s’était aussi lié d’amitié avec Ernest Hemingway, correspondant de guerre auprès de la division.
Il meurt en 1963 et est enterré au Westover Memorial Park d’Augusta en Géorgie.
Dans “Le jour le plus long”, son rôle est interprété par Edmond O’Brien (voix française de Georges Aminel).