Bayeux en Normandie : tourisme et histoire

Une fois n’est pas coutume, pour Bayeux, nous avons mixé l’aspect hébergement et les visites touristiques et historiques liées au D-Day, raison pour laquelle le billet figure dans nos deux catégories.

Bayeux

Bayeux, ville touristique idéale pour séjourner près des plages

Les puristes pourront nous objecter que la ville de Bayeux ne se trouve pas strictement dans le périmètre des plages du débarquement. Pourtant, si la capitale du Bessin peut, en toute logique, s’enorgueillir du titre de « première ville française libérée (dès le 7 juin), c’est bien à sa proximité des plages qu’elle le doit : à peine six kilomètres !

Inutile de s’attarder ici sur les capacités hôtelières de la cité : les offres en matière d’hébergement et de restauration sont celles d’une ville de près de 14 000 habitants située au cœur d’une région hautement touristique : il n’y a que l’embarras du choix. Ajoutons que, pour qui préfère le calme de la campagne aux services de la ville, quitte à devoir utiliser l’automobile pour le moindre achat, on peut trouver à proximité immédiate, dans des bourgades comme par exemple Arganchy, des locations saisonnières plus que correctes à des prix défiant toute concurrence.

Visites touristiques

En dehors du sujet qui nous concerne principalement, Bayeux regorge de ressources qui raviront le touriste. On citera notamment :

  • la cathédrale, consacrée en 1077 par l’évêque Odon, en présence de son illustre frère, Guillaume le Conquérant,
  • le conservatoire de la dentelle, 6, rue du Bienvenu (visite libre),
  • le MAHB *, pour Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard, 37 rue du Bienvenu, qui mêle la peinture européenne à la création régionale (dentelle, porcelaine) (entrée adulte 7 €) ; et, bien entendu,
  • la tapisserie de Bayeux * (Centre Guillaume le Conquérant,13 bis rue Nesmond, entrée adulte 9 €) : l’orgueil de la ville se contemple au sein d’un Musée qui retrace également avec maquettes et reconstitutions la Normandie et surtout l’Angleterre à l’époque de Guillaume.

On ne manquera pas de citer aussi, pour la partie extérieure, les circuits possibles dans le vieux Bayeux, la ville ayant été miraculeusement épargnée en 1944, les promenades sur les bords de l’Aure, et deux moyens de découvrir les richesses de la cité : le p’tit train touristique (de début avril à fin septembre), et les Calèches d’Hector (de février à novembre).

En rapport avec le jour J

En ce qui concerne le débarquement, les témoignages ne manquent pas, gravés dans le nom des boulevards ou dans la pierre : on citera le monument de la libération au rond-point de Vaucelles, qui rappelle que, la première, la ville reçut le 14 juin 1944 la visite du Général de Gaulle. Il y revint le 16 juin 1946, où, dans un discours resté fameux, il jettera les bases de ce qui, bien plus tard, deviendra la Ve République, et, à cette occasion, inaugura sur la place qui, aujourd’hui, porte son nom, le monument qui rappelle son premier passage, en reproduisant les mots qu’il avait alors prononcés. Le visiteur venant de Caen ne manquera pas non plus d’être impressionné dès l’entrée de la ville par le monument édifié en l’honneur du chef de l’opération Overlord, Dwight Eisenhower, sur le rond-point qui porte son nom.

Statue Eisenhower

Musée Mémorial de la bataille de Normandie

Le Musée Mémorial de Bayeux (entrée adulte 6 €) *, boulevard Fabian Ware (du nom du fondateur de la CWGC, voir plus bas), mérite assurément une visite. Le profane pourra se consacrer longuement à la partie « documentaire » composée de textes explicatifs, abondants. Le visiteur déjà bien au fait du sujet et plus attiré par l’authenticité du concret s’intéressera davantage aux objets de l’époque, armes, uniformes, matériels en tous genres, y compris lourds (véhicules blindés).

musée bataille de normandie

Mémorial du Commonwealth

Juste à côté, nous sommes en territoire britannique : il faut absolument se rendre d’abord au Mémorial, qui rend hommage aux 2092 combattants du Commonwealth tués lors de la bataille de Normandie et qui n’ont pu recevoir de sépultures. Au fronton, une inscription en latin « NOS A GULIELMO VICTI VICTORIS PATRIAM LIBERAVIMUS » rappelle l’origine normande des libérateurs : « Nous, conquis par Guillaume, avons libéré la patrie du Conquérant ».

Memorial-Commonwealth

Cimetière militaire britannique de Bayeux

En face, c’est le cimetière britannique, où reposent plus de 4600 soldats, tous n’étant pas Britanniques (ils sont 3935), ni même du Commonwealth (181 Canadiens, 17 Australiens, 8 Néo-Zélandais, 1 Sud-Africain): on y trouve 25 Polonais, 3 Français, 2 Tchécoslovaques, et, plus surprenant, 7 Italiens et 2 Russes ; ainsi qu’un imposant carré regroupant les tombes de 466 soldats allemands. Il faut en effet se souvenir que, immédiatement après les combats, lorsque sont nés les premiers cimetières, alors provisoires, on n’a pas nécessairement cherché à séparer les nationalités. Ce trait se retrouve ici. La nécropole est le lieu habituel des grandes cérémonies commémoratives : la Reine Elisabeth s’y trouvait en 1994 avec François Mitterrand pour le 50ème anniversaire, avec Jacques Chirac en 2004 pour le 60e, et à nouveau en 2014 avec Manuel Valls. Le cimetière de Bayeux est le plus important des 18 cimetières militaires britanniques de Normandie. Comme tous les autres, il est géré par la Commonwealth War Graves Commission.

Cimetiere militaire britannique

Par ailleurs

On notera encore, entre le Musée de la bataille de Normandie et le Mémorial britannique, la présence du Mémorial des reporters, promenade paysagère ponctuée de stèles sur lesquelles sont gravés les noms de plus de 2000 journalistes tués à travers le monde depuis 1944. Du boulevard Fabian Ware, on aperçoit d’abord la stèle dédiée à Robert Capa (1913-1954), célèbre, entre autres, pour ses photos d’Omaha Bach (il était de la vague d’assaut), et mort en Indochine alors qu’il accompagnait les troupes françaises.

* Les trois musées bayeusains proposent des tarifs groupés : 12 € pour deux musées, au choix; 15 € pour les trois.

2 réflexions sur “Bayeux en Normandie : tourisme et histoire”

  1. Merci, Nicolas, pour l’appréciation de la location saisonnière d’Arganchy.
    Ça me touche beaucoup. Amitiés. ANNY.

  2. De rien Anny, c’est sincère et donc tout naturel 😉

    D’ailleurs, je vais aussi vous voir pour optimiser encore un peu tout cela, on en reparle donc très prochainement.

    Amitiés.

    Nicolas

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